La création d’une étiquette de vin doit aller au-delà de considérations subjectives. Le « j’aime » ou « j’aime pas » du propriétaire du domaine ou du responsable marketing du négoce est une voix certes importante mais n’est malheureusement nullement universelle. A l’exception des grands noms à la notoriété établie, les metteurs en marché de vins doivent créer une étiquette avec leur partenaire créatif répondant à un objectif simple : l’optimisation des ventes.
Une étiquette permet de faire croître les résultats commerciaux si elle est conçue comme un outil de communication stratégique et non pas comme une simple expression artistique.
A titre d’exemple, que pousse-t-on sur l’étiquette : le nom de domaine ? les cépages ? le terroir ? la signature du vigneron ? Quel choix fait-on puisqu’une si petite surface ne peut contenir des informations d’importance égale ? Une réflexion stratégique doit alors être mise en place pour répondre aux critères de décisions d’achat.
Une fois l’étiquette réalisée, celle-ci s’insère dans une gamme cohérente où l’identité visuelle du domaine doit être respectée. La montée en gamme est un objet de réflexion sensible. La linéarité se doit d’être oubliée au profit d’une formation pyramidale de la gamme. Un consommateur doit en un seul coup d’œil comprendre la montée de gamme et l’augmentation du prix, saisir sur l’étiquette et le packaging au sens large la justification du prix. L’édification de la Collection devient alors cornélienne pour un œil non exercé…