La petite histoire de l’étiquette de vin

L'histoire de l'étiquette de vin

L’équipe d’Avina souhaite une Bonne Année 2016 à tous ses lecteurs ! Pendant la période des fêtes nous espérons que vous n’aurez pas manqué de déguster de bonnes bouteilles pour accompagner les mets les plus délicats 😉

Pour ce premier article de l’année nous avons décidé de revenir sur l’étiquette, le Graal du packaging vin. Si dans des articles précédents nous avons déjà évoqué l’étiquette que ce soit en terme d’innovation ou sur les différentes techniques d’impression, vous êtes vous seulement déjà interrogé sur son histoire et sur la façon dont nous sommes arrivés à l’étiquette telle que nous la connaissons aujourd’hui ?

L’étiquette de vin : une recherche d’identification

Le vin est un nectar noble issu de la terre et du travail des hommes, depuis toujours il est associé à la recherche du plaisir dans la dégustation.

Véritable acte social, la dégustation permet les échanges et confère au vin un rôle essentiel dans les rapports sociaux entre simple plaisir et définition du rang.
En effet, vous ne dégusterez pas les mêmes vins lors d’un repas de Réveillon ou à l’apéro du samedi soir, vous ne trouverez pas non plus les mêmes étiquettes.

Dans un monde en perpétuel mouvement, la recherche de l’identification semble poussée par un réel besoin de repères et d’appartenance.

Rôle de l’étiquette de vin : conseiller, informer, séduire

Le rôle de l'étiquette de vin

L’étiquette est un petit rectangle de papier qui nous en dit long sur le contenu de la bouteille : origine géographique, cépages, millésime, producteur… Des informations essentielles pour le consommateur lors du processus d’achat.

Mais ce rôle n’a cessé d’évoluer au long des années pour devenir plus complexe. Au-delà d’informer, l’esthétisme rentre maintenant en jeu au travers du graphisme, de la typographie et des couleurs, la bouteille que l’on expose sur la table se doit être esthétiquement belle.

L’histoire de l’étiquette de vin reste obscure, même si on sait que le marquage du vin remonte à l’Antiquité. On pourrait imaginer que les toutes les premières étiquettes étaient en papier manuscrit et qu’elles étaient collées ou attachées à la bouteille dans le seul but de pouvoir identifier le contenu dans un usage purement domestique.

Ce que l’on peut affirmer avec certitude c’est que la découverte de la lithographie par Alois Senefelder, écrivain de théâtre allemand, à la fin du XVIIIème siècle va contribuer à son avènement et à son essor.

Si au départ l’étiquette est très sobre et n’indique que la nature du vin, elle va rapidement se complexifier avec le développement de l’imprimerie et devenir une opportunité pour les producteurs de passer d’un marché local à national. Elle se munit donc de blasons et d’armoiries qui véhiculent la réputation des vins, des valeurs et qui singularisent le domaine producteur.

L’étiquette ne fournit plus de simples informations, elle adopte un nouveau rôle identitaire et devient une surface d’expression qui peut influencer et séduire le consommateur.

L’étiquette adhésive marque une grande révolution dans la sphère vinique et fait son apparition en Australie dans les années 70. Elle ne fera son arrivée en France qu’en 1984 lors du Salon Vinitech à Bordeaux.

D’un rôle purement informatif autrefois, l’étiquette a évolué pour également devenir un support d’illustration, de communication et de séduction indéniable.

L’étiquette de vin : l’objet d’une scrupuleuse législation

La législation stricte des étiquettes de vin

L’étiquette se doit de respecter de nombreuses règles françaises et européennes et les pouvoirs publics veillent scrupuleusement à ce que toutes les informations légales y figurent.

Vous ne vous en doutiez peut-être pas mais les étiquettes de vos bouteilles de vin sont extrêmement réglementées, il faut se référer au décret n°2012-655 du 4 mai 2012 relatif à l’étiquetage et à la traçabilité des produits vitivinicoles et à certaines pratiques œnologiques, pour comprendre de quoi il s’agit et se rendre compte que le monde vinique français souhaite préservé une étique quelque peu conservatrice.

Pour exemple, la terminologie rigoureusement encadrée. Les mentions : « mis en bouteille » suivies des termes : « abbaye », « bastide », « campagne », « chapelle », « château », « clos », « commanderie », « cru », « domaine », « hospices », « mas », « manoir », « monastère », « monopole », « moulin », « prieuré » et « tour » peuvent être utilisées pour un vin ou un vin de liqueur bénéficiant d’une appellation d’origine protégée ou d’une indication géographique protégée si celui-ci n’a pas été, à un moment quelconque avant la mise en bouteille, transporté hors de l’exploitation viticole dont il revendique le nom et où il a été vinifié (article 10).

Petit état des lieux des éléments que doit arborer une étiquette de nos jours :

  • Catégorie de produit (« Vin »)
  • Nom de l’AOC (AOP) ou IGP
  • Titre alcoométrique volumique acquis
  • Message sanitaire pour les femmes enceintes
  • Mention « contient des sulfites » lorsque la teneur en SO2 total dépasse 10mg/l (2005)
  • Nom, raison sociale de l’embouteiller + commune et état membre
  • Numéro d’identification du lot
  • Pays d’origine
  • Contenance de la bouteille
  • Présence de dérivés de lait et d’œuf (2012)

Depuis 2009, les mentions présentes sur les étiquettes sont harmonisées à l’échelle européenne, on se trouve désormais bien loin des premières étiquettes où seule la nature du vin était indiquée…

La contre étiquette : complément pratique de l’étiquette de vin

Les mentions obligatoires se multipliant, nous avons assisté à la généralisation de la contre étiquette comme complément précieux de l’étiquette et excellente manière de détourner les contraintes liées à la législation.

Pas franchement esthétique, elle a le mérite de récupérer toutes les informations qui pourraient alourdir et desservir l’esthétisme de l’étiquette. C’est également l’opportunité pour les producteurs de s’adresser directement au consommateur en y inscrivant quelques notes de dégustation et des informations plus techniques comme les cépages utilisés ou les techniques d’élevage et de vinification.

À l’instar de sa grande sœur, elle est interactive et pratiquement toujours munie d’un flashcode qui permet au consommateur d’accéder à la fiche produit du vin ou à d’autres informations que voudrait lui transmettre le vigneron.

Le rôle de l’étiquette n’a eu de cesse d’évoluer avec les siècles et cela ne va sûrement pas s’arrêter là. Et malgré la liste conséquente des mentions légales, qui elle aussi continuera de s’allonger, chez Avina nous trouverons toujours des solutions afin que votre étiquette orne la bouteille telle une œuvre d’art 😉

La suite au prochain épisode…

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Publié par

Les Experts Avina

Avina est une agence conseil spécialisée dans la communication, le marketing et la distribution dédiés au monde du vin. Son équipe d'Expert est basée dans le sud de la France mais elle intervient dans les grands bassins viticoles auprès d'une clientèle de producteurs, de négociants, de distributeurs toutes tailles confondues.

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